Arterris remet en service le rail à Beaucaire
Une partie de la collecte de blé dur du silo d’Arterris, à Beaucaire (Gard), va désormais être transportée par une ligne ferroviaire remise en service et inaugurée mardi 28 mars. Point d’arrivée : l’usine Panzani de Marseille, premier client du site.
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Le silo d’Arterris, à Beaucaire (Gard), spécialisé dans la collecte de blé dur, se remet au rail. « Nous réactivons le transport de nos céréales en train qui a été abandonné il y a une dizaine d’années au profit du camion plus compétitif », a indiqué Christian Reclus, directeur général d’Arterris, lors de l’inauguration de la voie ferrée embranchée à ce site, le plus grand point de collecte de céréales du groupe dans le Sud-Est, mardi 28 mars.
« L’écart de coût entre le transport en camion et par le train s’est réduit, complète Christian Reclus. Il s’agit par ailleurs de s’inscrire dans les attentes sociétales. Un train qui transporte 1 500 t de blé dur représente 50 camions en moins sur les routes. »
25 000 t/an à terme
Lancé il y a deux ans, le chantier de réhabilitation de la voie ferrée et de la locomotive a nécessité un investissement de 360 000 €, cofinancé par les collectivités territoriales. Les six trains qui vont être mis en circulation jusqu’au mois de juin prochain desserviront l’usine de production de Panzani, à Marseille (Bouches-du-Rhône). L’industriel est en effet le premier client du site de Beaucaire, à partir duquel il réceptionne 25 000 t de blé dur par an. Situées en zone urbaine, les installations de Panzani ne sont en effet pas assez grandes pour stocker suffisamment de marchandise.
« Nous sommes ravis de participer à ce projet qui va dans le sens de nos engagements en faveur du développement durable, se félicite de son côté Charles Neron Bancel, directeur des achats de Panzani. Ils concernent en effet la matière première, mais également tout ce qu’il y a autour. » À terme, Arterris prévoit un fret de 20 trains par an, soit 25 000 tonnes, représentant 25 % de la production collectée sur le site de Beaucaire.
Réactivation du fluvial en vue
« Ce moyen de transport comporte d’autres atouts, ajoute Christian Reclus. Il facilite les opérations de manutention et les démarches administratives, tant au départ qu’à l’arrivée chez le client. » La remise en service du rail ouvre par ailleurs des perspectives.
« Nous allons pouvoir réactiver le transport par la voie d’eau à partir du silo de Beaucaire, équipé d’un portique de chargement fluvial, souligne-t-il. Grâce au rail, nous pourrons ainsi faire converger des céréales à Beaucaire pour les regrouper et les réexpédier par le fleuve en grandes quantités. » Pour autant, le transport par camion reste toujours d’actualité. « Nous recherchons davantage un équilibre entre les différents moyens d’acheminement de nos productions », précise le DG d’Arterris.
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